Guillaume Lavie
Le renouveau de la Savoie
Au départ Guillaume Lavie est jardinier-paysagiste, puis il s'est passionné pour la vigne. Il fait ses armes en Bourgogne et en Beaujolais, passages dont on voit l'empreinte très nette dans ses vins actuellement. Fort d'un BTS Viti-Oeno, il trouve un tout petit vignoble de 1,5 hectares, à 450 mètres d'altitude, sur des terroirs argilo-calcaires parfaitement exposés, dans le secteur de Belley, qui était en bio et qu'il convertit à la biodynamie et à la permaculture. Les seuls amendements dans les vignes sont donc des tisanes, décoctions, du purin, de la luzerne, avec une utilisation minimale de cuivre. Les vignes sont enherbées et partagées avec du bétail. Les sols sont travaillés à cheval. Les raisins sont ramassés avec la plus grande attention, dans des caissettes ajourées. Puis les vinifications sont naturelles, sans intrant. Les vins ont de la personnalité et l'énergie souvent retrouvés dans les vins en biodynamie, mais ils sont également sains et parfaits d'une point de vue oenologique. Les protections sont minimales, mais sur nos expériences les bouteilles ont parfaitement voyagé et tiennent à l'air après ouverture. Une découverte à qui l'on prédit un bel avenir !
Clément Lavallée
Une belle découverte!
Clément Lavallée est fils de vignerons et a poursuivi des études viticoles pour suivre le chemin de ses parents. Il se forme dans un grand domaine bourguignon, puis surtout chez Chapoutier et au Château Margaux où il apprend beaucoup de la "perfection technique" des vinifications. Une fois ce bagage en poche et alors que ses parents sont en âge de prendre leur retraite, il reprend le domaine familial, le domaine Grand Roche à Saint-Bris. Sa soeur, Caroline, qui ne s'était prédestinée à la viticulture, vient finalement l'épauler.
Les débuts de Clément et Caroline sont étonnants car ils se satisfont des infrastructures et notamment du chai très propre et pratique que leur ont laissé leurs parents, mais ils n'exploitent pas les 23 hectares du domaine. Trop grand pour faire de la qualité. Dès lors, Clément vinifie son premier millésime, 2019, sur seulement 1,5 hectares de vigne qu'il loue, pour se faire la main. Le premier millésime est prometteur et sur 2020 il récupère les meilleures parcelles du domaine, mais toujours sur des surfaces qui restent à taille humaine.
Clément Lavallée travaille avec des méthodes culturales très raisonnées en bannissant les produits de synthèse. Il récolte au dernier moment, lorsqu'il estime le fruit à son optimum, sur décision prise la veille, à la machine, entre 3h et 10h du matin pour conserver la fraîcheur des raisins. Il ne conserve ensuite que le premier jus, revendant la moitié moins qualitative à une coopérative. Son leitmotiv est ensuite de produire des vins purs, droits, sans fard. Pour cela il vinifie en cuves et en partie sous bois de plusieurs vins. Pour ne pas brusquer les jus il utilise au maximum la gravité, n'hésitant pas à encuver grâce à des fenwick. Côté soufre, Clément met ce qu'il estime être la juste dose pour bien stabiliser ses vins, mais pour que le SO2 libre final reste très léger.
Outre les parcelles historiques à Saint Bris et en Côtes d'Auxerre, Clément a donc récupéré les plus jolies parcelles du côté de Courgis, voisines de celles de thomas Pico ou de De Moor notamment. Est-ce un hasard, nous lui trouvons justement une parenté de style avec ces deux excellents vignerons. Il dispose de vignes sur la parcelle Côteau de Rosette qu'il renomme 45 degrés (du fait de sa pente) pour éviter toute confusion avec la cuvée de De Moor. Nous avons été conquis par ces vins épatants de peps. .
Clos Rivieral
La valeur montante du Larzac
Le Clos Riviéral est un jeune domaine du secteur des terrasses du Larzac qui monte et qui n'a pas fini de nous impressionner. Situé à Loiras du Bosc, Olivier (œnologue) et son épouse, Célia Bellet on fondé le Clos Riviéral en 2008 en reprenant les vignes paternelles d'Olivier qui jusqu'alors était un vigneron coopérateur.
Très vite, le couple convertit les 8,5 hectares de vignes en culture biologique et obtiennent la certification en 2010. Les sols sont principalement constitués de schistes et de grès ou ponctuellement de rhyolites volcaniques. Chaque choix cultural ou de vinification est consciencieusement réfléchi. C'est ainsi que certains cépages ont été remplacés par d'autres en considération des caractéristiques de chaque terroir. De même, chaque élevage est adapté aux jus et au style que le domaine veut insuffler aux différentes cuvées.
On trouvera donc différents types de bois, plus ou moins usagés, de différents contenants, mais également des cuves ovoïdes en béton. Du côté de la vigne, la taille est en gobelets, courte, pour des rendements mesurés. L'enherbement est permanent. Le résultat est sans appel, des rouges aboutis, avec de belles matières, jamais trop riches ou déséquilibrés, tandis que les blancs nous semblent être au plus haut niveau de l'appellation, frais et intenses, avec une trame minéral évidente, surtout sur la cuvée Dolia.
Arianna Occhipinti
Arianna Occhipinti est une célébre vigneronne de Sicile. Elle cultive une vingtaine d'hectares selon les principes de la biodynamie depuis 2009.
Elle produit un vaste gamme dont nous avons sélectionné seulement 5 références sur lesquelles nous vous proposons des tarifs préférentiels. Ses vins sont à base de Nero d'Avola, cépage le plus répandu de l'appellation Cerasuolo di Vittoria et/ou de Frappato cépage cousin du Sangiovese. Les vins du domaine sont frais, élégants, fins et avec un toucher de bouche tout en délicatesse. Le Grotte Alte 2014 bu récemment était vraiment bluffant. Un véritable OVNI. En nez comme en bouche ce vin goutait comme un blanc. Seuls les tanins pourtant très fins nous rappellaient que nous étions en train de boire un rouge.
Marco de Bartoli
Marco de Bartoli est un des vignerons emblématiques de la Sicile et fait partie de ceux qui cherchent à élever le niveau qualitatif général de la région.
Marco de Bartoli est très connu pour ses Marsala et ses Passito mais nous avons souhaité nous concentrer sur ses vins secs.
Le cépage phare du domaine est le Grillo. Cépage à l'aicidité remarquable bien qu'il soit sudiste. Notre dernière rencontre avec les vins du domaine nous a totalement épaté. Grappoli del Grillo tout particulièrement. Un vin qui a l'aveugle n'est pas sans rappeler un très beau chardonnay ouillé du Jura.
Sa bulle à base de Grillo est d'un niveau qualitatif tout aussi remarquable.
Domaine à découvrir en priorité !
Azienda Agricola Sottimano
Le domaine Sottimano est un fleuron de Barbaresco. Là encore, les vignes ne sont traitées avec aucun produit de synthèse. Rino Sottimano et son fils, Angrea, sont des vignerons exigeants et pensent que le vin se fait principalement à la vigne. Ils restent dans une approche très traditionnelle de la vinification et essaient de limiter les apports techniques ou les intrants. Ils ont une approche peu interventionniste.
Currá et Cottá sont les 2 grands terroirs du domaine. La structure tannique des vins qui en sont issus est assez imposante. ils nécessitent une grande garde pour atteindre leur apogée. Les patients seront récompensés car avec le temps, ces vins sont d'une race incomparable.
Chiara & Giorgio Boschis
Chiara Boschis a repris les rênes du domaine E.Pira en 1991 et a été rejoint par son frère Giorgio en 2010.
Le domaine a commencé sa conversion biologique en 2010 et est certifié depuis 2014.
Il dispose de 11 ha de vignes dont 0,7ha au coeur de Cannubi l'un des meilleurs terroirs de Barolo et peut-être même le plus célèbre.
Les vins de Chiara et Giogio se démarquent des autres vins de la région. Le Nebbiolo est en principe un cépage de très longue garde, tannique en "jeunesse", alors que ceux du domaine sont très civilisés dès leur jeunesse.
Nous avons clairement été sous le charme lors de notre dernière dégustation.
G.D. Vajra
Vajra fut le premier domaine certifié bio du Piémont, de 1971 à 1993, mais a cessé de solliciter un certification par choix, sans pour autant cesser d'utiliser les pratiques culturales biologiques. Ainsi les intrants sont limités. L'enherbement entre les rangs montre la vitalité des sols. L'élevage des vins se fait dans des contenants en bois plus ou moins grands (foudres et fûts), majoritairement de plusieurs vins, ce qui explique que les différentes cuvées ne sont absolument pas marquées par le bois, même Bricco Delle Viole et ses 32 mois de vieillissement. Plantées à 350-400 mètres d’altitude, les vignes du domaine sont les plus hautes de Barolo. Le cycle de maturation est plus long que pour d’autres crus de l'appellation ce qui confère aux vins leur style si particulier.